Double Trouble — Suhr

taille 155 cm.
yeux roses.
cheveux bleus, coupés grossièrement et noués en une longue tresse.
espèce  démon damné (diablotin).
histoire   Noaz’ri et moi, l’engeance de la perfidie.
Ou plutôt, les rejetons damnés de Père, Fidie, un démon supérieur.
Il est logique que Père nous ait abandonnés de la sorte. Non seulement, nous étions de faibles démons à notre naissance, mais nous étions également maudits. Véritables aimants à désastres, ce n’est pas si surprenant que cela que notre mère, la démone Ghez, ait fini par être mangée par un monstre plus fort qu’elle en essayant de nous protéger. Hélas, si elle avait eu la même jugeote que notre père et nous avait délaissés, peut-être serait-elle encore en vie aujourd’hui. En tout cas, si nous devons notre survie à quelqu’un, ce n’est certainement pas grâce à eux.

En y réfléchissant, ce n’est pas non plus Ceslerat qui nous a sortis de cet enfer.
Le vieux démon à la silhouette de rat bouffi nous a certes recueillis et dissimulés pendant quelque temps, mais cette malchance qui nous colle à la peau n’a pas attendu bien longtemps avant de toucher ce pauvre vieillard. Si le démon nous avait ignorés au lieu de nous prendre sous ses ailes (ou plutôt ses pattes maigres et couvertes de saletés) alors peut-être que ses organes n’auraient jamais explosé sous le poids de ce rocher qui lui a entravé le bout de la queue et s’est mis à lui rouler dessus.

Après sa mort, nous avons appris à nous défendre. Noaz’ri se charge de la bagarre, et moi j’attends qu’une faille se présente pour pousser nos adversaires à abandonner et à ne jamais revenir. Elle a appris à se transformer, et même si j’ai mis un peu de temps avant de développer mon propre pouvoir, la télépathie s’est avérée pratique.

Toujours est-il, nous avons toujours, jusqu’ici, réussi à nous défendre et à éviter le triste sort de notre Mère. Nous n’avons pas non plus fini écrasé sous un rocher comme Ceslerat, fort heureusement. Jumeaux de malheur, véritable fléau, nous semons la malchance partout où nous allons. Peut-être est-il temps de se faire à l’idée que trébucher et se faire happer par un portail du roi démon n’est, pour une fois, pas synonyme de malédiction.